Réunion francophone avec le Révérend McCormick

7 mars 2021- discussion

Le Bouddha historique était une personne bien réelle

Problème des temps conjugués utilisés dans le canon pali

    • Dans la première partie du texte original, la question du brahmane au Bouddha est posée à la fois au présent et au futur, rendue en français par le conditionnel
    • Le conditionnel n’est pas une mauvaise alternative. Pour affiner la pensée, la question posée pourrait alors être ainsi traduite : « Devrais-je vous considérer comme… ? »
    • Le Bouddha peut en effet ne pas être considéré comme un être humain en raison des 32 signes distinctifs qui le caractérisent (empreintes des pas, longues oreilles, etc.)
  • Etat de bouddha = état d’une grande sagesse et compassion infinie, sans attributs ni capacités exceptionnelles, autrement dit la somme de vertus telles que la compassion et la sagesse ?
    • Une telle interprétation dépend des sutras : dans le canon pali, le Bouddha est doté de qualités surnaturelles, voire supranaturelles, de même par exemple que celles que possède son cousin Devadatta qui, finalement, causa du tort au Bouddha
    • Etre bouddha signifie avoir quitté les six premiers mondes-états, autrement dit suppose, voire exige d’avoir travaillé les vertus de sagesse et compassion pendant des vies et des vies

Ce qui importe également, ce n’est pas seulement la compassion mais aussi le désir de vouloir enseigner et transmettre, ce qui suppose des qualités spéciales.

  • Le Bouddha est-il responsable du suicide de ses disciples ?
    • NON ! Le Bouddha n’était pas responsable du suicide de ces moines, il ne voulait pas qu’ils se suicident ; pour preuve son interrogation : « Ananda, pourquoi le Sangha des moines s’est-il tant réduit ? », suivie un peu plus tard de son cri d’indignation : « Comment ces moines ont-ils pu s’ôter la vie ? »  
    • Il n’est pas plus responsable du caractère stupide de certains disciples : le Bouddha peut donner de puissants conseils qui peuvent être mal compris ou pris au pied de la lettre (note) ; un phénomène tout aussi vrai dans notre vie de tous les jours, car il y aura toujours des gens qui comprennent mal…
    • Les sutras du canon pali mettent en évidence des mésinterprétations : certains disciples venaient vers le Bouddha en lui demandant si ce qu’ils avaient entendu, correspondait bien avec ce qu’il avait dit : cela prouve donc qu’il existait une mauvaise communication entre les disciples.

Le Bouddha de cette époque (Hinayana) était en outre considéré comme un être infaillible.

Relation corps/esprit

    • Ce suicide traduit une mauvaise compréhension de la relation corps/esprit, car le bouddhisme place corps et esprit à égalité
    • Pour les moines de cette époque,
      • L’esprit, toujours en perpétuel changement, est de plus compris comme éternel
      • Le corps, en revanche, est  perçu comme changeant moins vite, mais périssable
  • Existence de « personnes qui comprendront toujours mal » : caractéristique de l’être humain, du karma ?
    • Se référer aux Cinq Guides de propagation : enseignement juste, époque, pays, individu, façon d’enseigner adaptée 
    • Les Quatre types d’enseignement définis par Zhiyi mettent en évidence qu’il y aura
      • Toujours des personnes qui recevront  différemment un même enseignement
      • Qu’une personne prête à recevoir un enseignement le comprendra
      • Que les Sutras du Lotus et du Nirvana n’entrent dans aucune de ces catégories
  • Equanimité = bodhéité ? Il existe deux sortes d’équanimité
    • Equanimité temporaire, acquise par la concentration, la méditation, liée au 5e monde-état. Cette équanimité est donc liée à nos efforts et qualités personnelles.

Equanimité imperturbable, fondée sur la sagesse du Bouddha et liée à la Triple vérité

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Prochain échange prévu le dimanche 4 avril au cours duquel le Révérend prévoit d’aborder les Quatre vertus du Bouddha

 

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